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  • LES MESSAGERS DE LA PASSION

    Article extrait d'une revue du CNRS

    Au cœur du système : la dopamine à la fois hormone et neurotransmetteur que le cerveau libère en masse lorsque nous anticipons et quand nous ressentons du plaisir. A l’arrivée d’un signal annonçant une récompense, l’aire tegmentale ventrale s’active et libère un flot de dopamine qui traverse le strium ventral siège de l’érotisme et du désir. Elle arrose l’amygdale, agent de notre mémoire émotionnelle, le cortex pré frontal maitre de notre réflexion, et le noyau accubens qui nous pousse à l’action.

    Nous sommes prêts à relever tous les défis ! Plus de faim et prêts à tout ! C’est l’œuvre de la sérotonine, régulatrice de nos humeurs de l’appétit et du sommeil, dans cette phase d’attente, le métabolisme se modifie, comme en témoigne indirectement l’augmentation de sa concentration dans le sang des amoureux (comme chez ceux atteints de T.O.C !)

    Lorsque les amoureux passent à l’acte : l’agonadoreline hormone sécrétée par l’hypothalamus prend le relais et stimule alors la production d’hormones sexuelles : testostérone chez l’homme, progestérone et œstrogènes chez la femme. Tout le corps se mobilise au service du plaisir, lorsqu’il est à son point culminant l’hypothalamus et le système limbique libèrent des endorphines des hormones à effets euphorisants et apaisants comme celui de l’opium (et donc la morphine).

    Le moment choisi où se déverse dans le cerveau un afflux d’ocytocine, cette hormone connue pour provoquer les contractions de l’utérus lors de l’accouchement, active les circuits cérébraux de l’attachement. Elle emprunte le chemin de la dopamine au moment de l’orgasme pour associer au plaisir un moment de tendresse.

    Avec le plaisir la production de dopamine augmente celle de la sérotonine diminue et l’inverse.

    Ce mécanisme rend le soupirant pétri d’amour puis béatement satisfait !

    Il renforce le circuit de la récompense : une musique, un parfum, une simple évocation d’un lieu…

    Renforcement : attaché au circuit de la récompense le renforcement est un processus qui conduit à la répétition d’un comportement, un mécanisme, une clé d’apprentissage mais qui peut aussi induire une dépendance.

    Vasopressine : lié à son partenaire et à ses petits (campagnol des champs) sentiment amoureux chez l’homme avec l’ocytocine.

    Le dimorphisme sexuel qui caractérise l’espère humaine est un trait commun aux espèces polygames ! La fidélité serait le produit de l’évolution culturelle…

  • Définition DSM IV du transsexualisme

    Extrait de cours de "Audery GORIN", psychiatre hôpital Sanite-Marguerite, Marseille :

     

    IDENTITE SEXUELLE  /  IDENTITE DE GENRE

     

    Produit d’une identification, comment l’on se perçoit, perception de son propre statut masculin ou féminin.

    L’orientation sexuelle de la personne souffrant de trouble de l’identité peut varier de la même façon qu’en population générale.

    Le genre est enseigné depuis 2011 pour lutter contre l’homophobie et la transphobie et pour présenter les troubles de façon moins traumatisante.

     

    LE GENRE EST CONSTRUCTION SOCIALE

    Il y a différents cadres de lecture.

    PAS D’HORMONES NI DE CHIRURGIE AVANT 18 ANS !

    La transsexualité n’a rien à voir avec la sexualité c’est une question d’identité : par rapport au sexe biologique des homos bi et hétéro comme en population générale.

     

    DEFINITION TRANSSEXUALISME O.M.S

    • Désir de vivre et d’être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé
    • S’accompagne habituellement d’un sentiment de malaise et d’inadaptation envers son propre sexe anatomique
    • Souhaite subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré.
    • Identité de type transsexuelle doit avoir été au moins présente d’une manière persistante pendant au moins 2 ans, ne pas être un autre symptôme (schizophrénie), ne pas être associée à une autre anomalie.
    • ATTENTION aux attentes irréalistes et aux réassignations qui se passent mal (opération Thaïlande)
    • ATTENTION « she male » pas transsexualisme (veulent des hormones mais pas d’opération ! très prisé dans la prostitution !)
    • Les hormones seules sont une demande fréquente !

    Réglette : 0…………………………………………….10 (trans)

    Entre les 2 tout un continuum

    Pour des hommes biologiques qui ont un vécu au féminin c’est du travestisme pas transsexualisme

     

    DSM IV

    1. Identification intense et persistante à l’autre sexe
    2. Sentiment persistant d’inconfort par rapport à son sexe et sentiment d’inadéquation par rapport à l’identité de genre correspondante (gender role)
    3. L’affection n’est pas concomitante d’une affection responsable d’un phénotype hermaphrodite
    4. Affection à l’origine d’une souffrance cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel et dans d’autres domaines importants
    5. Attention aux schizophrénies en demande de réassignation !

  • CYCLE DE CONFÉRENCES - DÉBATS 2016 à la Valette

     

    Nous initialisons nos rencontres à l'Espace Chancel grâce à Faustine Martin, conseillère conjugale et familiale, particulièrement intéressée par les questions de parentalité et d'éducation non violente. Nous voulons proposer un lieu d'échanges sur toutes les questions relationnelles, inter-personnelles, intra-familiales, de couple, affectives, sexuelles, à partir d'expertises de terrain et d'années de réflexions sur ces champs... Nous souhaitons mutualiser nos approches et les regards, qu'ils soient professionnels et d'hommes et de femmes qui souhaitent partager simplement leurs connaissances et leurs ressentis. Nous espérons ainsi élaborer collectivement non pas des réponses mais une possibilité de penser un petit peu plus loin, de s'autoriser à changer et nourrir notre regard par l'apport des autres... Ceci dans la bonne humeur et un apéritif dinatoire bienvenus ! à très vite !   

     

    Sandra

     

  • les Mots-Désert-O-tisés...

    Ben se mefier des mot street art 4

     

     

     

    Les Mots désérotisés...

     

    Lorsque je suis arrivée au Planning Familial, j'ai découvert ou m'est revenu dans le cortex ce qui débordait déjà du limbique : les droits des femmes, ces centaines d'années de luttes pour faire respecter ce corps, cette âme ! Ces affiches aussi si incrustées en moi, vues dans le bureau de l'infirmière en primaire : " un enfant si je veux quand je veux", ces trois profils de femmes, ces trois générations...

    M'est revenu de re-découvrir ce pourquoi j'étais faite, cette si chère place dans le monde que nous passons, certains, une vie à trouver quand d'autres n'y parviendront pas... Ce métier-dignité, le conseil conjugal, une richesse d'être au jour le jour, dignité hors comptabilité, comme forger pour être forgeron et n'être heureux qu'auprès de la forge... J'ai longtemps rêvé de dormir au Planning...

    J'ai découvert ces femmes fortes, ces femmes folles, ces femmes que je portais déjà en moi et qui m'ont portée, qui elles aussi m'ont fait advenir : adulte, responsable de ma route, seule et libérée, ardente et insoumise (merci Papa et Éric aussi au passage...)

    Puis les interventions scolaires et parler de sexualité ! du matin au soir et du soir au matin et la nuit j'en rêvais : vagin, pénis, utérus, corps caverneux, hormones, fellation, sodomie, pénétration, zones érogènes, hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, lesbienne, sextoys, seins, désir, orgasme, pornographie (à décliner...)

    Quand du matin au soir et du soir au matin vous déchirez des préservatifs masculins et féminins pour en faire la démonstration sur vos doigts, que vous avez constamment du gel lubrifiant sur les mains, que vous les rangez mal dans la précipitation, qu'ils ressurgissent de votre sac devant la caissière éberluée au moment de vos achats ! lorsque vous demandez fort au restaurant à votre chéri "tu pourras m'apporter le carton de préso qui reste à la maison ? ? J’en ai plus ! ", et que pour vous rattraper devant les regards interrogateurs vous ajoutez : "c'est pour mon travail !"

    Quand les mots et les objets du sexe sont de l'ordre de l'extime permanent c'est ... Étrange !

    J'en ai souvent parlé à mes collègues mais je crois être la seule à subir cette : Désert-O-Tisation des mots de l'amour et de la sexualité.

    "Le préso, c'est le bureau !"

    Ces mots sacrés, sucrés, désirants et brûlants me sont depuis lors pages-d'agenda !

    Objets à étudier, défendre et expliquer, les mots de la sexualité sont devenus passion intellectuelle, combat politique,

    Est ce que trop parler de sexualité tue la sexualité ?

    Trop en dire et moins le faire, selon l'adage...

    Et que dire encore du regard lorsque l'on annonce : "je suis conseillère conjugale sexologue"... De bonnes saynètes pour éthologues ! Ça tombe bien j'étudie aussi cette discipline.

    Que les possibilités magnifiques des corps aimants et désirants, que ces joies les plus fortes puissent encore à travers leurs mots déstabiliser, choquer, impressionner, émoustiller, émouvoir... J'en serais presque nostalgique ! Je ne sais plus ce que ces mots font ...

    Le pouvoir des mots et lorsqu'ils le perdent pour soi, en soi...

    Décertification

    Désertification

    Dessertis

    ...

     

    Sandra

     

  • La Sexologie sans idéologie

    Idc3a9ologie

     

    La Santé Sexuelle devrait s'extraire des idéologies qui l'ont nourrie et aidée à être visible.

    L'idée serait de ne pas rester figé dans un cadre spécifique de pensée qui oblige à une certaine conduite, des codes, des mots et pas d'autres, des postures professionnelles et pas d'autres... J'ai ressenti (et je ne pense pas être seule dans ce cas) le besoin de me libérer des groupes auxquels j'ai appartenu un temps.

    Pour avoir soutenu et agi en leur sein au nom de chartes magnifiques et idéales (qui restent chères à mon cœur), j'ai détesté ce que j'ai constaté : l'amour immodéré du pouvoir, les relais d'influence n'œuvrant que pour des aspirations personnelles et particulières, une rigidité qui voulait que, pour des raisons surréalistes l'on travaille avec telle personne et pas une autre, tel groupe et pas un autre...

    Le groupe de pensée lorsqu'il se veut militant et politique risque de tomber dans ces travers qui freinent la réflexion, l'innovation, le renouvellement et la richesse des différences...

    La Sexualité devrait toujours être pensée avec le plus de liberté possible, toutes les influences doivent être analysées, les outils d'intervention, les thérapies, les savoirs être et faire au plus proche de la liberté personnelle et la valoriser.

    Nous avons eu besoin des groupes à une époque où le nombre était nécessaire pour se faire entendre, à l'heure d'internet et de la globalisation les idées et travaux de réflexion jaillissent de toutes parts, il semble difficile de maintenir des fonctionnements de groupes fortement identifiés.

    Nous devons défendre et développer les lois, faire appliquer mondialement les directives de l'O.M.S et de l'UNESCO pour la santé sexuelle et reproductive et la lutte contre le V.I.H.

    Médecins (urologues, gynécologues, oncologues, infectiologues...), professionnels para- médicaux (kinésithérapeute, sages- femmes, infirmiers (ères), sanitaires et sociaux (éducateurs, conseillers conjugaux, assistants sociaux, médiateurs...)

     

    Associations de patients et d'usagers, hommes, femmes, doivent s'emparer des droits, les faire appliquer, revendiquer en leur nom.

    Si l'avortement par exemple n'est porté (visiblement) que par un groupe, comment faire entendre universellement le bien fondé de ce droit, et qu'arriverait- il si ce groupe disparaissait ou si il n'avait plus la force ni les moyens de lutter ?

    Nous devons il me semble essayer d'étendre notre vision et de la développer chacun, chaque jour dans notre pratique professionnelle ou autre.

    Nous devons parler de sexualité et de santé sexuelle et de droits sexuels, systématiquement, comme pour l’accès aux soins, à une éducation pour tous ou à mourir dans la dignité...

     

    La Santé Sexuelle est un Droit Humain, nous devrions essayer d'établir notre réflexion toujours à cette échelle.

     

    Sandra

  • Adolescence et panique !

     

    Adolescence et panique !

    "Il faut les cadrer ! ", "ils font n'importe quoi ! ", "les prises de risques, c'est eux ! "...

    NON ! Définitivement NON, ou encore une fois tout est affaire de nuances, de non jugement, de non stéréotypes...

    Durant mes longues années quotidiennement impliquée dans l'éducation à la sexualité et la planification, les adolescents (tes) rencontrés (ées) m'ont plus émue qu'ils n'ont motivé chez moi l'envie de les "recadrer" !

    On ne le dira jamais assez : ce n'est pas parce que l'on a 14, 15, 16 ans... qu'on est automatiquement immature ou irresponsable face à la sexualité et la vie affective.

    Ceux et celles qui l'étaient subissaient souvent un mal être profond, ne relevant pas nécessairement de la sexualité : problèmes familiaux, échecs scolaires...

    J'ai accompagné des couples, des femmes et des hommes avec un bon bagage socio professionnel et aucune difficulté majeure, qui pourtant ont, eux aussi un jour "oublié" de se protéger. Ceci pour mille raisons : la rencontre de l'amour de leur vie "pétage de plomb", beaucoup (trop) de travail et de responsabilités, la fatigue, la lassitude qui s'installe au bout de X années de contraception... " On a oublié le risque ! ".

    Peu importe l'âge... C'est humain, c'est inévitable mais dans une proportion moindre si la prévention peut jouer à fond ! : des moyens et une volonté politique, des lieux dédiés avec des professionnels formés non seulement en sexologie mais aussi (et surtout) sur le développement psycho-affectif des adolescents.

    Relisons les travaux de Michel BOZON "majoritairement, nos adolescents vont bien ! ", permettons leur (juste) de vivre cette grande étape de leur vie en leur faisant confiance, en reconnaissant leurs capacités et en les mettant en valeur, leur sexualité leur appartient, qu'ils et elles la vivent le plus librement possible sans que nous leur fassions porter nos représentations et nos peurs d'adultes !

    Faisons leur confiance, accompagnons les lorsqu'ils le demandent et en ont vraiment besoin.

    Les Quadras et Quinquas qui re découvrent une nouvelle liberté sexuelle doivent AUSSI se considérer "à risques" !

    Quand aux risques liés à la pornographie en ligne, n'oublions pas que les plus nombreux "consommateurs" sont adultes !

    Luttons aussi contre les stéréotypes de genre lorsque nous regardons nos adolescents : faisons en sorte que chacun ait la liberté de disposer de son corps, que chacun ait une pleine égalité face à sa sexualité et son orientation.

    Rappelons et ayons en tête les lois et circulaires qui permettent de vivre librement sa sexualité, d'avoir accès à la contraception (TOUTES) et à l'avortement avec ou sans l'autorisation parentale, ces acquis sont fragiles et doivent toujours être réaffirmés...

    Sandra